Un homme dans le desert
Le matin prend son temps
Le froid de la nuit tarde à rester
Le son du matin est rassurant, aux chants des oiseaux on se croirait quelque part dans les Ardennes. Ou alors n’est-ce qu’une illusion ?
Le résultat est le même de toute façon, des oiseaux te bercent, d’autres te réveillent ; qu’on soit à M’hammid ou à Bruxelles.
Ici, le silence est d’or et le soleil un vrai mortier
S' il te vient l’envie de t’y perdre en janvier
Méfies-toi du deuxième mais surtout du premier
Car à force d’être trop aimé, le silence à déserté
Quand je suis partie de cette odeur de poisson
Tout à coup une pleine Lune survint à l’horizon
Balancé par un choc, mes doigts s’en mêlent
Poussé par l’appétit d’une vie sans sommeil
Tout s’accèlére à mesure que l’immense se dévoile
Pour peindre ce décor, il me faudrait dix mille toiles
Et quand je me décide une première fois à l’écouter
Ce nouveau décor se met alors à chuchoter
Ce n’est que le début d’une longue amitié
Alors commençons là, autour d’un thé
Je sais que tu bougeras mais moi je resterais là
Prends donc de mon sable et dépose-moi où tu iras
Ce que je vais te dire viens de ton imagination
Le vaste désert n’a pas besoin d’appréhension
Et si un jour tu te décides à me dédier une chanson
Dédicace là aux poisons
Les Cheminées de feu
Dessin de pics de Terre habités, il y a très longtemps déjà.
Façonné par un chapelier géant, il en aurait dessiné les courbures avec des tissus de couleurs et de matières différentes.
Il a choisi le jaune, le rouge, le vert terre, la lave orange.
Il aime creuser de vastes sillons dans un territoire de crèmes polies. Gourmant mais attentif, il nous a délicatement laissé le dos de sa cuillère comme amuse-bouche.
Puis, vient le miel, il en aurait laissé couler abondamment pour qu’il forme des trous, partout. Maintenant, des fenêtres et des portes.
Mais bien sûr, vous pouvez y habiter !
Mais allez lui dire bonjour de temps en temps, montez donc dans vos grands ballons colorés, il se sentira moins seul.
Ils sont toujours là. Ils nous observent en absence, quelque part entre la vallée des pigeons et celle des amours.
Poésie sur des feux
Si un jour, comme ça, il t’arrive d’observer un lointain feu.
Dit toi que tu n’es pas tout seul.
et si le feu te répond alors écoute ce qu’il te raconte.
Parce qu’il dialogue avec tous les êtres de la même façon.
Tu n’es plus tout seul maintenant.
et on s’égare, on s’égare, on s’égare.
Plonge, et tu ne prendras pas froid.
Et si le temps s’arrête pour instant alors. laisse le donc filer.
tu n’as plus besoin de lui.
et on s’égare, s’égare, s’égare.
La chaleur prend la place. Il n’y a plus de passé, le présent n’existe plus non plus.
Ont balaye ses doutes, le futur est incertain.
Regarde plus loin encore. Tu n’as plus besoin de rien.
Met à marcher, laisse tes pas te guider, eux il savent.
Si les mémoires refont surface. Mange-les et finis les au Calvados.
Elles n’ont plus lieux d’être. On est ailleurs.
Loin des Femmes. Et pour les femmes, loin des hommes. Ou quelque chose comme ça.
Epouse la solitude elle te poussera elles si tu es fatigué.